Trois listes pour une seule place. La confrontation dès dimanche sera âpre et l'ombre d'une démobilisation plane assez pour que le camp Castagna invite à une forte mobilisation dès le 1er tour. L'éventualité de voir se rejouer 1995 ne peut pas être totalement bannie : seules 39 voix avaient permis à M. Castagna de l'emporter. Pour Fabien Genet, l'argument à relayer est simple : «dimanche, il faut savoir si nous voulons faire gagner Digoin » reprenant une citation de F. Mitterrand « Il faut laisser du temps au temps » : « face à certains besoins, nous avons apporté des réponses mais certaines n'ont pas atteint leur pleine expression ».
Maxime Castagna sera jugé sur ses actes. Il l'a bien compris. Et ses adversaires aussi. C'est pourquoi il est la cible de critiques « je suis accusé de tous les maux. Pour nos opposants, rien ne va plus à Digoin. Mais ne leur déplaise, la situation n'est pas aussi désastreuse que ce qu'ils veulent bien faire croire » Face à l'image donnée par les deux autres listes, Maxime Castagna réagit fortement : «quand on aime sa ville, on ne la dénigre pas ! C'est la ligne rouge à ne pas dépasser ».
Des chiffons rouges agités pour faire peur;
Pour Fabien Genet, « on peut tout dire dans une campagne électorale, mais il ne faut pas raconter de bobards aux Digoinais si on ne peut pas tout tenir » revenant sur les diverses propositions des adversaires jugées « fantaisistes » : «l'idée d'instaurer une éco-taxe pour le centre de tri mériterait de concourir au concours Lépine des idées la plus saugrenue en matière fiscale car c'est le parlement qui a le pouvoir de voter ces taxes et non la municipalité. C'est du vent… comme d'instaurer un parc d'éoliennes : pour attirer les touristes et la population, il n'y a rien de mieux !»
Ou « on peut appliquer la loi belge ou italienne pour créer des maisons de retraite municipale, pourquoi pas aussi celle Ouzbek… En France, c'est la loi française qui s'applique. » ou encore « brandir des chiffons rouges pour faire peur : l'hôpital local ou encore la privatisation de la RCEA : jamais, Maxime Castagna n'a soutenu un tel projet. L'État a mis beaucoup d'argent pour deux sorties à Digoin et dans Ligerval. Il est évident que s'il y a bien privatisation : c'est la sortie Ligerval qui restera ouverte… »
Pour eux, il n'y a pas d'autres solutions que de privilégier un programme fait d'une trentaine d'engagements nouveaux sérieux et réalistes pour que Digoin soit gagnant.
Jeannette Monarchi Le JSL 7 mars 2008