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Comment voyez vous le développement touristique et quelles actions pensez-vous mener pour favoriser la venue de touristes à Digoin ? Quels sont les atouts sur lesquels vous comptez travailler ?

Le tourisme figure parmi les 30 nouveaux engagements prioritaires, étudiés et réfléchis que nous proposons aux Digoinais. Nous ne faisons pas de promesse à la légère, et nos actions attestent du sérieux de nos projets. Le tourisme, c’est de l’activité économique, des emplois. Nous avons la chance à Digoin d’avoir des acteurs touristiques accueillants et entreprenants : OTSI, hôteliers, restaurateurs, cafetiers, prestataires de services comme le camping et la location de bateaux de plaisance, etc.

Dans ce domaine aussi, nous avons fait beaucoup. Que ce soit les travaux au musée de la céramique, au camping, l’aménagement de la voie verte, le fonctionnement du port de plaisance ou l’édition des plaquettes touristiques, les initiatives sont nombreuses pour soutenir l’activité. La réalisation de l’ObservaLoire est un vrai succès. Cette structure innovante, à la fois ludique et pédagogique, s’est vite imposée comme une référence en matière de promotion de notre ville et du bassin de la Loire. Depuis son ouverture, ce sont près de 55 000 visiteurs qui ont été accueillis par une équipe motivée et dynamique.

N’oublions pas que la qualité de nos paysages est l’un de nos principaux atouts, et ce n’est pas en plantant des éoliennes comme le proposent certains, qu’on améliorera notre attractivité !

Pour notre part, nous pensons indispensable de travailler à un plan de développement intercommunal du tourisme, en s’appuyant sur l’Office du tourisme, l’ObservaLoire, l’ensemble des acteurs touristiques et le Pays d’art et d’histoire du Pays Charolais-Brionnais. Il faut travailler dans plusieurs directions : la promotion (nouveau portail internet, promotion de l’identité « Digoin-sur-Loire », meilleure signalétique…), l’animation (avec les grands rendez-vous municipaux ou associatifs, comme les Ligériades, la fête de l’escargot, la fête de l’eau ou la foire de septembre), la capacité d’accueil mais aussi l’embellissement de nos bords de Loire (avec en priorité le bâtiment guinet-pacaud).

Où en est le dossier Carrefour?

Il y a quelques jours, j’ai convié M. Labruyere, investisseur du centre commercial Carrefour, au Conseil de la CCVAL pour qu’il fasse le point sur le dossier, en toute transparence. Qu’a-t-il dit ? Il a confirmé le potentiel de développement de Ligerval. Il a confirmé qu’il voulait investir 25 millions d’euros à Digoin. Il a confirmé que le dossier était très avancé puisque CDEC et permis de construire ont été obtenus. Il a confirmé que tous ceux qui doutaient de la venue de Carrefour chez nous, avaient tort. Il a également expliqué qu’une erreur administrative de la Préfecture à Mâcon allait faire perdre six mois, mais qu’elle ne remettait pas en cause sa volonté de réaliser le projet. Ce retard est regrettable, mais ce n’est qu’un retard. Il démontre combien ce dossier compliqué nécessite de la patience et de la persévérance.

N’oublions pas que nous sommes tout prêts du but. N’oublions pas qu’il s’agit là, de la dernière ligne droite, après l’aménagement complet de LIGERVAL. N’oublions pas que l’aménagement réussi de l’ancien CM71 et l’implantation de LYRECO, ont déjà généré l’installation de 340 emplois N’oublions pas que grâce à nos efforts, la zone est prête à accueillir les entreprises et que 39 hectares de parcelles sont déjà commercialisés. Dans quelques mois, les implantations de nouvelles entreprises peuvent profondément changer la physionomie de DIGOIN et lui donner un nouveau souffle, tant pour gagner des emplois que pour gagner des habitants.

Il ne faut donc pas casser cette dynamique, mais au contraire soutenir l’ensemble du tissu économique local, en veillant au maintien de ses grandes entreprises industrielles, au développement de ses PME, de son commerce en ville, de son artisanat, de son agriculture ou de ses services. Car le pouvoir d’achat, c’est d’abord l’emploi. En cette période charnière, il faut rester concentré sur l’essentiel, et fort des contacts déjà noués avec les investisseurs, fort de leur confiance, faire aboutir le dossier LIGERVAL.

Que ferez-vous pour l'accès aux soins?

"L’accès aux soins est un enjeu majeur. Dans ce domaine, comme dans les autres, nous ne faisons pas de promesse à la légère : toutes nos actions en cours garantissent le sérieux de nos engagements.

Au Conseil général puis au Pays Charolais, j’ai soutenu le programme de créations de maisons médicales. Puis, nous avons débuté la concertation avec les médecins généralistes de DIGOIN, en lien avec le Conseil de l’Ordre et l’assurance maladie, mais aussi avec le Conseil Régional de Bourgogne.

Le classement de notre canton en zone prioritaire nous offre un argument supplémentaire pour attirer de nouveaux médecins. Depuis le 1^er Janvier, nous avons confié la compétence santé à la CCVAL, car c’est un problème intercommunal et cela permettra de travailler plus facilement avec l’Allier, et d’être mieux subventionné. Un architecte travaille actuellement à une étude de faisabilité sur la maison médicale.

Et avec mes collègues, nous n’avons pas voulu nous limiter uniquement à cette solution. Nous travaillons à la mise en place d’une bourse d’étude pour des étudiants en médecine qui s’engageront à s’implanter sur notre territoire. Ces actions sont en cours et pourront être validées avant l’été.

Pour aller plus loin encore, nous proposons d’instituer une Conférence locale de la santé qui réunira l’ensemble des professionnels de santé, afin de développer les actions en partenariat, d’accueillir des consultations de spécialistes à Digoin, et de mettre en place des actions de prévention. Le nouvel agenda social municipal comprendra également un volet santé pour soutenir l’accès aux soins des personnes les plus fragiles. Enfin, nous devons nous appuyer sur notre hôpital local. C’est pourquoi nous  nous sommes toujours battus en sa faveur : l’adhésion au syndicat interhospitalier l’a sauvé en 2000, nous avons obtenu sa rénovation et sa reconstruction pour plus de 8 millions d’euros, et nous défendons son autonomie budgétaire pour qu’il demeure plein acteur de son devenir. "

EAU, ASSAINISSEMENT, OM : pourquoi ça augmente?

Une majorité de Digoinais trouve la redevance ordures ménagères fort élevée, qu'en pensez-vous, même si c'est une compétence de la CCVal ? Quels sont les moyens pour résoudre ce problème ? Même question pour l'eau et l'assainissement en sachant que d'importants travaux sont engagés dès 2008?

M. Castagna : « Nous n'avons pas le choix »

« Comme partout en France, la redevance OM a connu une hausse importante. Tout simplement parce qu'au lieu d'enterrer nos ordures ménagères dans une décharge près de Digoin, nous devons désormais les trier, les traiter et conduire les déchets ultimes près de Chalon. Les lois sur l'environnement nous l'imposent.

Le coût de la collecte a un peu augmenté, mais c'est surtout le traitement qui a explosé. Même en limitant le nombre de jours de collecte, le volume collecté restera identique, donc pas d'économie importante de ce côté-là.

Passer en régie nous obligerait à acheter les matériels et embaucher le personnel. Lorsque nous avons renégocié les contrats avec les prestataires, nous avons fait étudier cette solution, et au final cela ne permettait pas de faire des économies. Actuellement, la renégociation et la gestion rigoureuse ont permis de stopper la hausse des factures. Nous étudions un autre mode de facturation tenant compte du nombre de personnes au foyer, pour moins pénaliser les personnes seules.

Quant à l'eau et l'assainissement, là aussi, il n'y a pas le choix : travaux et fonctionnement doivent être équilibrés par la redevance. Promettre aujourd'hui de baisser la redevance de l'eau signifierait arrêter le programme des travaux en cours. Je ne crois pas que les usagers de Neuzy, comme ceux d'autres quartiers, qui subissent les coupures d'eau, y soient favorables.
Quant à l'assainissement, la Préfecture applique les directives européennes et nous oblige à cesser nos rejets dans les rivières. Sans ces travaux, plus de permis de construire sur Digoin ! Nous n'avons donc pas le choix. Nous nous sommes battus pour que la CCVAL participe au financement des travaux concernant LIGERVAL (trois millions d'euros) et nous avons fait venir M. le Sous-Préfet à Digoin pour demander des aides conséquentes. Nous avons négocié deux millions d'euros de l'agence de l'eau. Dans ce domaine comme dans d'autres, il est impératif que Digoin gagne de nouveaux habitants, pour mutualiser les dépenses !»